C’est sans doute aussi l’autre grand enjeu de cette Coupe du Monde de Rugby organisée en France : sensibiliser le plus grand nombre et attirer de nouveaux licenciés. En marge des finales du championnat de France de Beach Rugby qui se déroulaient à Mimizan les 12 et 13 août nous avons souhaité revenir sur les grands objectifs de cet événement avec Thierry Janeczek, responsable sportif du Beach Rugby à la Fédération Française de Rugby. L’édition 2023 a vu chez les femmes la victoire des Minotes de Provence et chez les hommes celle des Euskarians.
BR – Les finales du championnat de France de Beach Rugby à Mimizan impliquent combien d’équipes, de participants et plus largement quelle est l’audience (y compris digitale) de cet événement ?
Thierry Janeczek – Vingt équipes, 12 masculines et 8 féminines, participent aux finales du championnat de France de Beach Rugby à Mimizan, soit 200 personnes. Pour les animations ouvertes au grand public, aux jeunes comme aux plus grands, c’est difficile de citer un nombre exact de participants. Mais il n’y a pas eu de temps mort sur tous les terrains de jeu tout au long du week-end.
BR – Comment voyez-vous évoluer la pratique du Beach Rugby dans le cadre de l’essor rapide des sports loisirs ?
Depuis 25 ans, le Beach Rugby a bien évolué et a suscité des vocations sur toutes les plages de France grâce au Beach Rugby Tour. Les ligues ont pris le relais de cette tournée estivale en mettant en place soit des tournois avec des étapes, soit un tournoi qualificatif pour participer aux finales nationales à Mimizan. La Fédération Française de Rugby a également unifié le règlement sur toutes les plages de France. Maintenant, du Nord à la Côte d’Azur, tout le monde applique les mêmes règles. La plus importante, le toucher (plutôt que le plaquer), interdit toute forme de contact et d’accrochage, ce qui annule les risques de blessures et accélère le jeu, qui est beaucoup plus technique et dynamique.
BR – Quelles sont les valeurs sportives et non sportives portées par votre événement ? Travaillez vous en marge de cet événement sur des valeurs éducatives et si oui avec quels relais ?
Thierry Janeczek – Les valeurs sont la sécurité et l’ouverture à toutes et à tous. Des filles peuvent par exemple jouer avec des garçons, comme il n’y a pas de contact. Le maître mot est la sécurité. On voit des gestes techniques qui sont à la portée de tous. C’est un rugby familial, les parents peuvent jouer avec leurs enfants. C’est aussi un rugby pour les vacanciers, il suffit de former une équipe de cinq personnes rencontrées au camping ou à la plage par exemple. Ce ne sont pas les spectateurs qui vont au rugby, mais c’est le rugby qui va à la rencontre des plagistes. Ils sont agréablement surpris de découvrir le Beach Rugby et les animations proposées par la Fédération Française de Rugby autour de cette pratique. En marge de l’événement, c’est tout au long de l’année que les valeurs éducatives sont relayées dans les clubs, qui proposent toutes formes de rugby : le 5 sur la pelouse et le Beach Rugby, le 7, le 10 et le 15.