Les gallois, pleins de confiance suite à leurs doubles victoires étriquées, reçoivent des anglais en manque d’inspiration depuis le début de tournoi. Ce duel entre une équipe qui veut confirmer et prendre la tête du tournoi, et une autre qui cherche à se rassurer, risque d’être plein d’âpreté.
Le gros rythme défensif gallois
Après deux rencontres jouées, les 4 meilleurs plaqueurs du tournoi sont gallois ! Ce chiffre en dit long sur l’intensité défensive déployée par le XV du Poireau lors de leurs rencontres face à l’Irlande et l’Écosse. Le podium des meilleurs plaqueurs est occupé respectivement par Justin Tipuric (45 plaquages), Taulupe Faletau (39 plaquages) et par leur capitaine Alun Wyn Jones (37 plaquages). Avec ses 34 plaquages, Ken Owens vient se placer au pied du podium. On peut donc envisager que les anglais auront des difficultés à passer cette ligne défensive qui peut paraître hermétique.
L’atout gallois plus si secret
Avant le début du tournoi, le sélectionneur du XV du Poireau, Wayne Pivac, avait misé sur l’inexpérimenté ailier de 20 ans Louis Rees-Zammit. Paris gagnant pour l’instant ! En deux rencontres seulement le ¾ aile de Gloucester a grandement fait parler de lui dans le milieu de l’ovalie. Avec 3 essais en 2 matchs, il occupe seul la tête du classement des meilleurs marqueurs. Une prestation XXL contre l’Écosse qui lui a permis de recevoir le titre d’homme du match. Les Anglais sont avertis, attention à la fougue de ce talent brut !
Des confrontations à l’avantage des anglais
Sur les 12 dernières confrontations directes entre les deux équipes, 9 tournent à l’avantage de l’Angleterre, contre 3 défaites. A en croire cette dynamique, les anglais partiraient favoris. Mais la réalité est toute autre, en cette période où les rapports de force tendent à s’équilibrer voire même à s’inverser. D’autant plus que leurs deux derniers déplacements à Cardiff se sont soldés par deux défaites du XV de la Rose.
Le XV d’un rose pâle
Dans cette édition 2021, pour les anglais, tout fût loin d’être Rose pour les hommes d’Eddie Jones, qui ont laissé pousser le Chardon dans leur jardin de Twickenham, et qui ont eu bien des difficultés à se défaire d’audacieux italiens. Face aux écossais ils ont même été privés de ballon comme rarement on a pu le voir. Avec seulement 38% de possession il leur était en effet compliqué d’empêcher le XV du Charbon de créer l’exploit sur leur terre.
Alexandre Baldillou