Houlala… après avoir assisté à quelques matches au Stade Yves du Manoir et avoir vu évoluer le Racing près de ces tribunes austères (voir les articles « Une tribune pour le Racing »), nous nous sommes déplacés au Stade de France.
Devrais-je dire le Stade de Transes tant le spectacle d’avant match eût peut faire frémir le plus endurci des supporters ?
Après la traditionnelle estrade et les chants et les rubans colorés voletant au vent artificiel, nous avons eu la carriole antique menée par quelques hommes préhistoriques (sûrement d’anciens piliers à y regarder de plus près) et posée là, au centre du Stade. Là, le supporter moyen a cessé d’agiter vainement son drapeau rose quand la charrette a explosé et qu’une amazone en est sortie, arborant fièrement une tenue zébrée, levant au ciel des mains au bout desquelles trônait un ballon ovale, mais surtout lorsque les mal placés ont aperçu sur les écrans géants le sein désentravé de la belle farouche. Houlala… le rugby joué comme ça, avant même l’arrivée des joueurs, ça vous met en transes !!!
Et les drapeaux de s’agiter de plus belle dans de frénétiques mouvements de va-et-vient latéraux ! Le rose aux joues, le rose partout, tout au bout.
Après cela, il y a eu les écoles de rugby des départements franciliens qui ont entamé leur tour d’honneur (ah, enfin, un peu d’honneur tout de même…) et l’on a vu les gosses de Massy, de Ris-Orangis ou bien du Blanc-Mesnil avoir leur moment de gloire. Des gosses heureux et des éducateurs bien fiers ! Voilà encore du beau rugby et de la bonne transe.
Après cela, nous avons assisté à un match de rugby entre le Stade Français et Toulon, un match moyen de championnat.
Paris a gagné 22 à 15, en toute fin de match.
Mais nous, avec toutes nos émotions d’avant-match, étions déjà bien loin de ce qui s’est joué sur cette pelouse et de ce qui se joue sur d’autres stades.