Les pluies éparses de cette soirée en l’antre castraise de Pierre Antoine noieront-elles les espoirs béglais ?
Castres prendra-t-il l’eau ou Castres sera sauvé des eaux, comme en cette mémorable finale de 1949, véritable naumachie où le jeune buteur Pierre Antoine peinait à faire s’élever le ballon dans le ciel triste du Stadium de l’époque.
Aujourd’hui, le sol sera moins détrempé mais les joueurs devront mouiller le maillot afin de respecter leurs objectifs : la qualification directe pour les Castrais et les barrages pour les Bordelais, actuels 9e du championnat à 6 points du relégable Oyonnax et à 7 points du 3e… Castres !
Alors, peut-être aura-t-on un match à l’ancienne, avec les scores étriqués des jours de pluie, quand les spectatrices sont « moulées d’étoffes » et quand les hommes ont « le costume plaqué sur le corps » comme le disait George Pastre dans le rugby d’avant, à l’époque où les buteurs étaient appelés « les jardiniers ».
Dullin, Kirkpatrick ou Kockott sauront-t-ils à leur tour cultiver le jardin de Pierre Antoine et devenir les artisans d’une probable qualification, les nouveaux jardiniers de la pelouse Tarnaise ?