Un gros mal de crâne. Ce n’est pas la suite des férias de l’été, mais, sans lire l’avenir dans la sangria, ce qui pourrait attendre les Biarrots si les Montpellierains jouent sur le même rythme que face à Clermont et que les rouges et blancs ne corrigent pas leurs travers de la semaine dernière.
Les coéquipiers de Dimitri Yachvili sont allé chercher un point de bonus défensif, devant leur public, avec les tripes. Dominés en conquête, dominés en touche, ils doivent leur sauvetage (mérité) à leur hargne, à une magnifique solidarité et à quelques éclairs de génie. Mais face au MHR, contre une équipe mieux réglée que ne l’était Clermont en première journée, cela ne suffira peut être pas.
En mêlée fermée, les bleus ont dominé les avants Toulonnais, qui ne sont pourtant pas vraiment des demies pointures. Extrêmement rapides sur les phases de rucks, ils ont également su assurer une très bonne conservation quand cela a été nécessaire. Les basques devront être très attentifs aux ballons de récupération. Montpellier s’est montré la semaine dernière très adroit sous les chandelles et les remises en jeu.
Enfin, on se régalera de plusieurs matchs dans le match. L’opposition entre les deux demis clappasièrs (Benoit Paillaugue et Jonathan Pellissié) et le numéro 9 de Biarritz, Dimitri Yachvili; les performances des deux numéros 6, le bouillant Furno et le capitaine Montpellierain, Fulgence Ouedraogo. On gardera un œil sur les lignes arrières. Du côté de l’Héraut, François Trinh Duc a alterné le très bon (sa lecture du jeu instantanée et sa passe sauté qui amène le premier essai) et le moins bon (des relances au pied approximatives, inutiles parfois, ou des attaques isolées), mais globalement sa prestation a été très convaincante. Les arrières Biarrots ne se sont pas montrés en reste. Traille a tout donné, et Teddy Thomas est un vrai finisseur. Mais malgré les qualités de ces derniers, Montpellier est notre favori sur ce match.