Après une saison riche en rebondissements et en surprises en tous genres, bien malin sera celui qui trouvera le nom de l’équipe gravée sur le bout de bois en 2019. Rétrospectivement, qui aurait parié il y a un an sur le sacre des tarnais ? Pas grand monde. Et pourtant, la bande à Urios a fait déjouer tous les pronostics d’un championnat bien décidé à nous déraisonner. Tout laisse à penser que le Top 14 version 2018/2019 nous fera autant saliver. Effectivement, au-delà de l’irrationnel, de nombreuses équipes peuvent être amenées à jouer les troubles-fêtes cette saison.
Le Castres Olympique peut-il conserver son titre ? Donnez votre avis !
Le MHR au rendez-vous
Suite à sa déconvenue de la saison passée en finale du Top 14, le Montpellier Hérault Rugby de Vern Cotter se doit de relever la tête. Comme disait Mandela « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. ». Espérons que cette maxime résonne comme une révolte pour une équipe qui a clairement toutes les cartes en main pour aller au bout de l’aventure. Nous espérons au passage que cette équipe soit moins frileuse en Coupe d’Europe, car il est évident qu’elle a la possibilité de figurer sur les deux tableaux. Avec un effectif quasi-inchangé et l’arrivée de la pépite controversée Johan Goosen, je vois cette équipe faire cavalier seul en tête du classement, avec cette année, plus de sérénité lors de ses déplacements.
La confirmation du Stade Toulousain
Après de longues années de transition, il semblerait que le Stade Toulousain aille mieux. Les Rouge et Noir ont montré de belles vertus l’an passé, tant dans ses velléités de jeu debout que dans sa capacité à aller au bout des actions. Enfin ! Les toulousains ne pêchent plus dans la finition, à l’instar d’un Cheslin Kolbe en feu cette saison. Ajoutez à ça un pack conquérant, une conquête fiable et un artilleur maison en la personne de Thomas Ramos et vous avez peut être la recette d’un outsider crédible. Son recrutement judicieux devrait nous donner raison : Jerome Kaino pour l’expérience, Pita Ahki, Pierre Fouyssac, Maxime Mermoz et Théo Belan pour le chantier au centre de l’attaque, Alban Placines pour renforcer la troisième ligne. Je vois les Toulousains bons dauphins du MHR à l’issu de la saison régulière.
Les Jaunards de retour au premier plan
Après une année cauchemardesque sur tous les plans, l’ASM Clermont Auvergne devrait retrouver son rang. Elle possède aujourd’hui un des plus beaux effectifs de notre championnat, aussi complet que prometteur. S’ils n’ont pas misés sur le quantitatif, les dirigeants auvergnats ont su recruter qualitativement en piochant dans le vivier du Super Rugby George MOALA international néo-zélandais (27 ans, 4 sélections), en manque de temps de jeu cette saison au centre avec les Blues. Elle a aussi parié sur le samoan Tim Nanai-Williams (28 ans, 11 sélections) au sommet de sa forme avec les Chiefs cette saison, ailier de formation pouvant aussi évoluer au centre. Ce recrutement stratégique devrait palier les départs de David Strettle, Scott Spedding ou même Noa Nakaitaci, sans oublier la retraite du vétéran Aurélien Rougerie. Je vois les Clermontois retrouver leur lustre d’antan et s’inviter ainsi sur le podium de la saison régulière.
Qui succédera au Castres Olympique ? Prononcez-vous !
Le Racing 92 et Toulon toujours là
Cela fait quelques saisons que varois et franciliens impressionnent de leur régularité. Et pour cause, depuis la création des barrages lors de la saison 2009-2010, les Racingmens n’ont pas manqué un rendez-vous lors des phases finales, quand leurs homologues toulonnais n’en ont manqué qu’un (lors de la saison 2010-2011), impressionnant ! Cette constance est la résultante de deux équipes bien en place avec une pléiade de stars renouvelée chaque année. On attend notamment sur la rade les Julian Savea, Liam Messam, Rhys Webb ou même Jacques Potgieter, quand les franciliens eux pourront s’attacher les services de l’expérimenté Simon Zebo et du talentueux Finn Russell, entre autres. On le sait les deux finalistes de l’édition 2015-2016 restent de sérieux candidats au titre, mais sur la phase régulière, je les vois tous deux barragistes : avantage pour le Racing (4ème) qui recevrait à l’U Arena les varois (5ème), pour une place en demi-finale.
Un Stade Français new look
Sous la houlette de son milliardaire allemand Hans-Peter Wild, le Stade Français souhaite cette saison se mêler au combat du haut du classement. Après avoir frôlé la catastrophe la saison passée, l’équipe aux 14 boucliers de Brennus a su conserver le noyau dur de son effectif, tout en recrutant intelligemment, avec au passage des noms bien ronflants comme ceux de Gaël Fickou, Yoann Maestri ou Nicolas Sanchez, pour ne citer qu’eux. S’il faudra un temps de rodage à cet effectif en reconstruction, nul doute que la Pink Army puisse arracher son ticket de dernier qualifiable. Puis pour la suite, nous vous laissons au bon souvenir de la saison 2014-2015…