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Fédérale 1 : Après Nevers Oloron, le regard d’Adrien Bugat joueur du F.C.Oloron

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Nevers, premier de la poule 3 de fédérale 1 contre Oloron, le troisième de la poule, cela ressemble à une grosse affiche ! Cependant, les 22 points qui séparent au classement les deux clubs à l’issue de la rencontre, témoignent du fossé qui se creuse entre les équipes de cette division faisant perdre de la crédibilité et de l’intérêt à la compétition.
Nous avons interviewé Adrien Bugat demi de mêlée oloronais, habitué aux joutes de fédérale 1, lui qui a également porté le maillot de Bobigny lors de son début de carrière de Prof d’EPS en banlieue parisienne.

Un score sans appel 38 à 3, tu ne t’attendais pas à pire ?
A.B. Non, moi je vais te dire que je n’étais pas plus inquiet que ça … Je crois que quand tu pars jouer chez des grosses équipes comme Nevers, tu as la trouille. La trouille qui fait que tu vas te resserrer parce que si ce n’est pas le cas, tu va prendre cher ! On est venu avec pas mal de jeunes, mais ce sont des bons mecs. Non, il m’arrive d’être plus inquiet quand on se rend chez un mal classé et que je sens que le groupe n’est pas très concerné.

La fédérale 1 une compétition un peu spéciale ?
A.B.
C’est évident que nous sommes dans une concurrence entre équipes et clubs qui sont difficilement comparables. Tu opposes des groupes qui sont professionnels, avec des gars dont le rugby est le métier et des joueurs qui sont là pour partager une passion et pour avoir le plaisir de se retrouver autour du rugby. Attention, je ne dis pas que les joueurs de Nevers ne sont pas passionnés de rugby !

Qu’est ce qui différencie les deux clubs ?

L’équipe, mais aussi les infrastructures. Ici, à Nevers, le Stade est flambant neuf. J’ai été bluffé, je dois dire que je l’ai trouvé magnifique. C’est un outil de travail de niveau Pro D2, c’est sûr, de même que les infrastructures qui vont avec. Tu vois bien que ce qui est visé c’est le niveau au dessus : l’accueil du public, des partenaires. Il y avait tout de même 3 000 spectateurs pour nous voir samedi en soirée juste avant France Angleterre.

Nevers un club « hors sol » ?
A.B. Non, Nevers c’est un club très ancien (1903), qui a joué dans les différents niveaux fédéraux et qui a explosé depuis l’arrivée d’un investisseur. L’équipe aujourd’hui fait partie de celles qui jouent pour la montée. Elle est composée de joueurs qui ont évolué en divisions professionnelles comme Aurignac l’ancien palois et qui a joué longtemps à Narbonne, Drouard, autre palois, des étrangers aussi.

Pour ces joueurs les barrages de montée viennent après une longue saison pas toujours très intéressante sportivement ?
A.B.
C’est vrai que le risque pour eux c’est de s’habituer à jouer un niveau inférieur et aussi de ne plus respecter leurs adversaires et commettre des grosses fautes qui les mettraient en danger contre des équipes de gros calibre. La gestion de la saison ne doit pas être simple, mais ce sont des pros, je pense qu’ils s’entraînent beaucoup. Peut être même plus qu’en Pro D2. Une concurrence est instaurée dans le groupe, et puis les mecs savent pourquoi ils sont là !

Ton regard sur l’évolution de la fédérale 1
A.B.
Je pense qu’on va dans le mur. Quand tu regardes les budgets, Nevers pointe en première place je crois, avec un budget de l’ordre de 5,5 millions d’euros, ce qui le mettrait dans le milieu du tableau des budgets de Pro D2. Nous, à Oloron, on doit être à 600 000 et tu as nos voisins mauléonais qui doivent être à 300 000. Ce ne sera plus possible de faire cohabiter des clubs avec de tels écarts ! Les sponsors vont s’éloigner de cette compétition et on voit déjà qu’il y a moins de spectateurs.
Quant à savoir ce qu’il faudrait faire …

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